lundi 25 juillet 2011

La souche du problème

La Norvège. Pays dont on se sait finalement pas grand chose, tant on en parle peu habituellement dans nos médias franco-français. Tout ce qu'on sait généralement, c'est qu'ils ont des criques et des lagunes qui portent le même nom que des yaourts Danone, qu'ils ont des élans (ou des rennes, ou des caribous, on n'est plus très sûrs), et que leurs voisins ont inventé Ikéa.
Ce qu'on connaît le mieux de la Norvège.
Et voila que soudainement, elle se retrouve en une de tous les journaux. Finies, les négociations sur la crise européenne, finies, les 12 millions de personnes qui crèvent la faim en Somalie, finis, les insurgés syriens qui se battent pour leur liberté ; on ne parle plus que de la Norvège et du terrible massacre qui a secoué le pays. 
Non pas qu'il ne faut pas en parler, bien au contraire. Mais on est bien rapides à oublier les millions de Somaliens qui meurent... Je me posais la question : et si les évènements étaient survenus dans l'autre sens ? Aurait-on éclipsé les 94 Norvégiens pour parler des 12 millions de Somaliens ? Sûrement une question bête...

On dit qu'une blanche vaut deux noires. C'est faux. Aux yeux de nos médias, une vie blanche vaut bien plus que des milliers de vies noires. Car voilà bien le fait choquant : ce sont des blancs, blonds, qui ont été tués. Des fusillades qui tuent des dizaines de personnes, il y en a tous les mois au Pakistan et en Afghanistan, et on y accorde à peine quelques secondes en fin de JT, ou un recopiage de dépêche AFP en fin de journal.

Alors forcément, quand on entend "bombe", on pense "terrorisme". Et quand on pense "terrorisme", on pense... (allez, je suis sûr que vous l'avez)... "musulman", bien sûr. Et d'habitude, ça ne rate pas.
Mais ici, quelque chose cloche. Pas de musulmans, pas d'Arabes, pas d'Al Qaïda... Et c'est tellement surprenant qu'on nous précise que le suspect arrêté est "un Norvégien de souche" (expression reprise dans la quasi-totalité des médias français : Le Monde, Le Point, Le Parisien, le Figaro, Europe1,la Croix, le Nouvel-Obs, TF1...). Moi, une expression comme ça, ça m'interpelle. Détaillons ensemble, si vous le voulez bien.

"Norvégien de souche", ça signifie déjà qu'il y a deux types de Norvégiens. D'un côté, les vrais Norvégiens, les Norvégiens "de souche". Ceux-ci sont blonds, grands, ont des noms imprononçables, et surtout, ils sont purs : ils n'ont pas été croisés avec des immigrés, ils sont chrétiens et droits dans leurs bottes. C'est du 100% pur de chez nous. Et de l'autre côté, on a les Norvégiens au rabais. En fait, ce ne sont même pas des vrais Norvégiens. Avant, ils vivaient dans un pays nettement plus au Sud où on égorge des moutons et où on écrit à l'envers. D'ailleurs, regardez : ils sont musulmans, alors que les vrais Norvégiens sont chrétiens. Et ils parlent avec un accent bizarre. Bref, il n'y a vraiment que sur le papier qu'ils sont Norvégiens. Leur vraie nationalité, c'est "musulman" (rappelez-vous...). Ceux-là, on est habitués à ce qu'ils nous fassent péter des bombes. Mais un vrai, pur, blanc, Norvégien de souche, là, ça vaut quand même la peine qu'on le précise.

Quand on entend "attentat terroriste", on s'attend d'avantage à voir apparaître l'image de gauche que celle de droite.

Et tous les articles précisent que le suspect est "un Norvégien de souche", qu'il est "fondamentaliste chrétien", et "lié à l'extrême droite, même si cela ne permet pas d'établir un lien avec ses actes". Devinez ce que les mêmes médias auraient dit si à la place de s'être appelé Anders Behring Breivik, il s'était appelé Mohammed al Islam. On aurait dit "le suspect est d'origine arabe. Il est intégriste (personne n'aurait alors utilisé le terme "fondamentaliste") musulman, et ses sympathies avec l'Islam font immédiatement penser au spectre d'Al Qaïda", faisant ainsi joyeusement les amalgames habituels entre opinion, religion, terrorisme, origine, et Islam. Vous pensez que j'exagère ? Relisez les articles parus lors des derniers faits d'armes d'Al Qaïda en Europe...

Et derrière ces détails, qu'est-ce que ça aurait changé si le suspect n'avait pas été Norvégien "de souche" ? Les jeunes qui faisaient du camping sur l'île ne seraient pas morts ? On aurait trouvé ça plus normal ? On se serait contentés de dire "il est extrémiste musulman (deux mots pratiquement synonymes maintenant), c'est normal qu'il tue des innocents" ? 

Et encore, il n'a tué que des Norvégiens. Parce que si un Français avait eu le malheur de se retrouver dans ce carnage, on aurait encore eu droit au fameux titre "100 morts, dont un Français"... Comme quoi toutes les vies ne se valent pas. Pour les médias, en tous cas. J'ose encore espérer que pour le reste, tous les hommes naissent et demeurent égaux... Mais d'où je tire cette phrase, moi ? 

lundi 18 juillet 2011

La primaire, c'est secondaire

Il y a bien longtemps, une belle matinée de printemps...

Ce matin là, l'aube aux doigts roses vint comme tous les jours caresser de ses doux rayons le Mont Ida de Troade, au beau milieu d'une nature verdoyante. Une belle journée s'annonçait. Une de ces journées où le soleil brille de mille feux, les oiseaux gazouillent de mille chants, les insectes fourmillent de mille pattes, et les moutons paissent paisiblement dans cette campagne en éveil.  
Au coeur de ce bucolique tableau, le jeune berger forniquant surveillant paisiblement ses brebis était à des lieues de se douter de la rencontre inopinée qui allait changer son destin. 
Aussi, lorsque arrivèrent trois femmes splendides, toutes en formes et en rondeurs, semblant sorties de nulle part, il ne se dit rien d'autre que "Chic, ça me changera des brebis" "Tiens, voila du boudin", enfin, il ne se dit pas grand chose...

Héra aux bras blancs, Athéna aux yeux pers, et Aphrodite sortie des testicules (je vous jure que c'est comme ça qu'on traduit φιλομμειδής, et après on ose dire qu'Homère était un grand poète...), toutes plus belles les unes que les autres, venaient demander conseil au jeune Pâris. En effet, elles avaient un vrai problème :
- Humble Berger aux mains agiles, lui dit Héra, nous avons besoin de toi.
- Humble Berger aux choix habiles, lui dit Athéna, nous voulons connaître ton choix.
- Humble Berger aux brebis dociles, lui dit Aphrodite, qui est la plus belle entre nous trois ?

Pâris considéra un instant sa réponse. Il avait devant lui des femmes qui n'étaient ni sa soeur, ni sa mère, ce qui constituait déjà en soi un fait marquant. Et elles lui parlaient directement, ce qui n'était pour ainsi dire jamais arrivé auparavant. Peut-être que si il leur disait qu'elles étaient belles toutes les trois...

Le voyant hésitant, les déesses renchérirent :
- Parce que, en fait, tu vois, il y a des élections à l'Olympe d'ici quelques mois, et on sait pas vraiment qui on doit choisir d'entre nous pour avoir des chances de remporter l'élection.
- Oui, depuis toujours, ce sont les hommes qui ont dirigé l'Olympe, par l'intermédiaire de leur parti, l'Union des Mecs Puissants. Nous, on s'est regroupées pour former le Parti des Soubrettes, mais vu qu'à chaque fois, on se présente à plusieurs, bein, on n'est pas élues...
- Alors cette fois-ci, on a décidé de s'organiser, et de faire choisir quelqu'un d'autre. Comme ça on enverra qu'une seule personne, et on va sûrement remporter les élections.

Pâris prit un moment pour réfléchir, puis répondit :
- Et pourquoi n'envoyez-vous pas la meilleure d'entre vous ? Celle qui sera la plus apte à diriger l'Olympe ?
La réponse, en la personne d'Héra aux bras blancs, ne se fit pas attendre :
- Alors écoute, petit con : si on te demande de choisir entre nous, c'est justement parce qu'on n'y arrive pas. Figure-toi qu'on est quand même déesses, et pas n'importe lesquelles, et que ça entraîne un sacré sur-dimensionnement de notre ego. Du coup, on se croit toutes la meilleure, on se présente toutes à la fois, et c'est pour ça qu'on perd les élections depuis 20 ans. Alors, tes traits d'analyse à deux drachmes, tu nous les épargnes, s'il te plaît.

Le reste de l'histoire est de notoriété publique : les trois déesses firent des promesses complètement farfelues pour motiver Pâris à faire son choix, à base de "je te donnerai la plus belle femme du monde"... Heureusement qu'elles étaient divines pour pouvoir les rendre crédibles.

Mais c'est bel et bien à ce moment précis que naquit une invention majeure qui détermine encore aujourd'hui la vie politique de notre beau pays : les primaires politiques.

Depuis on a remplacé les pommes d'or par des bulletins de vote, pour des questions budgétaires...
Et c'est pour cela que, pour respecter cette bien belle tradition, il est de coutume qu'un peu avant les élections, toutes les personnes en âge d'être élues et à l'ego sur-dimensionné se retrouvent à Paris, fassent des promesses complètement farfelues et intenables, et remettent le choix de leur candidat final entre les mains d'autrui.

En 2011, la tradition est toujours bien vivace : après plusieurs années passées au niveau maternelle, les socialistes passent à la primaire.
Depuis le printemps dernier, saison des amours et des déclarations, les candidats se déclarent. Et ils se déclarent de manière tellement nombreuse, que l'idée de faire un annuaire et un trombinoscope des candidats déclarés est en ce moment à l'étude Rue de Solférino.

Pour vous faciliter la tâche, et vous donner une idée de l'ampleur du chantier en cours, je vous propose de passer en revue les candidats :

Martine Aubry
Une des candidates les plus en vue, Martine Aubry se présente elle-même comme la candidate du changement. En soi, c'est vachement novateur. Jusque là, tous les candidats qui se présentaient déclaraient qu'ils n'avaient absolument aucune nouvelle idée, qu'ils ne voulaient rien changer, et que finalement, on était pas si mal jusque là.
Elle a également décidé de rompre avec la tradition des engagements qui n'engagent à rien. On trouve d'ailleurs sur son site, en tête de page "Je prends l'engagement de la victoire en 2012". Voila un vrai engagement...

Le recueil des promesses de Martin Aubry pour 2012
Le reste du site présente lui-aussi de vrais combats, loin des promesses consensuelles : on trouve en bonne place "Martine Aubry, pour l'égalité femmes-hommes". Je vous l'avais dit, on est bien loin des phrases consensuelles et rhétoriques avec lesquelles on ne peut qu'être d'accord. Car ça appelle vraiment au débat : nul doute que la majorité va immédiatement se positionner sur le sujet, en lançant une grande contre-campagne à base "Pour la domination de l'homme sur la femme", "Martine, retourne dans ta cuisine", et de "Contre le droit des femmes, pour la dépénalisation du viol, et le retour au Moyen-Age". En Arabie Saoudite, je dis pas, une telle idée aurait certainement suscité le débat, mais en France...

Je ne vous ferai pas l'affront d'étudier son logo de campagne, les images parlent d'elles-même.


François Hollande
Le problème de François Hollande, c'est qu'il s'est trompé de pays. Cet homme a été fait sur mesure pour un autre pays, qui de plus, n'attend que lui.
Il existe en effet un pays, coincé entre la France et la Hollande, avec des gens qui parlent français et des gens qui parlent hollandais, qui n'ont pas de gouvernement depuis plus d'un an, et qui cherchent quelque un qui puisse les réconcilier : je parle bien sûr de la Belgique.
Alors, quand on s'appelle François et Hollande à la fois, c'est un signe du destin. Je conseille donc à François Hollande de faire 200 kilomètres vers le Nord, et de se présenter : il devrait être accueilli en sauveur, et il ne ferait pas concurrence aux autres éléphants candidats du PS.

En plus, il a toujours eu l'air un peu belge (oui, je sais, c'est gratuit, mais honnêtement, il a l'air un peu belge, non ?).

Ségolène Royal
Une fois n'est pas coutume, je pense qu'il faut oublier 2007, et donner à cette femme une deuxième chance. C'est pourquoi je tiens à saluer la bravitude dont elle a fait preuve en se relançant dans le débat politique après une telle déconfitude. La couragitude et la déterminatude dont elle a su faire preuve ne devraient nous inspirer que de l'admiritude, et de la respectitude.
Alors, cessons de ressortir les vieilles inexactitudes (ça se dit vraiment comme ça, je vous assure), et soutenons-là en 2012.

Arnaud Montebourg
Que dire d'un homme qui met des photos dignes d'un skyblog d'adolescente en en-tête de son blog ?
Manuel Valls
De même qu'Arnaud Montebourg, ce futur candidat malheureux est venu récemment rejoindre la valse (hu hu hu...) des candidats socialistes...
Allez, je lui donne 3,5% des votes. Et encore, je suis sympa...

Jean-Michel Baylet
Et là, nous sommes en droit de nous demander : mais d'où sort-il ? A 64 ans, Jean-Michel s'est légèrement enflammé : devant la liste des candidats déclarés qui s'allongeait, il s'est sans doute dit "Et pourquoi pas moi ?". La réponse est simple : parce qu'à part les 0,2% de sympathisants socialistes qui souhaitent voter pour lui, personne ne le connaît..

* * *
Voila, vous savez tout des primaires socialistes, et vous pourrez briller en société lorsque le sujet sera abordé. Vous pourrez même aller voter, si le coeur vous en dit. Mais n'oubliez pas que la primaire, c'est secondaire ; ce sont les présidentielles qui comptent vraiment !

samedi 9 juillet 2011

Blanche Neige

Ah, les comptes et légendes que Papi racontait au coin du feu quand nous étions petits. On s'en souvient tous avec émotions, en se remémorant l'odeur de Papi ces moments joyeux. Mais aujourd'hui, il faut bien reconnaître que ce genre d'histoires ne passionne plus grand monde. Voilà donc pour vous, une version re-masterisée de la belle histoire de Blanche-neige.

Il était une fois, il y a pas si longtemps que ça, une jeune femme dont la beauté n'égalait que la blancheur. Elle avait beau s'exposer au soleil, se faire dorer sur la plage, dépenser des fortunes dans des séances UV, rien n'y faisait : elle restait aussi blanche que si elle avait passé toute l'année en Angleterre, aussi blanche qu'une copie de maths en bac littéraire, aussi blanche qu'un casier judiciaire d'homme politique euh, non... enfin, très très blanche, quoi.
Ses amis furent donc rapides à l'affubler de différents sobriquets. Ayant le choix entre Blanc-Cul et Blanche-Neige, cette dernière préféra rapidement la seconde option.


Approchant de sa majorité, Blanche-Neige était promise à un avenir brillant : elle était jolie, et surtout, elle était blanche. Elle disposait donc de tous les atouts nécessaires pour trouver un emploi.
Hélas, un évènement survint qui compromis gravement son avenir...


Le père de Blanche-Neige, cadre supérieur dans une grande société, approchait de la cinquantaine. Dame Nature faisant sont travail, sa femme commençait à avoir sérieusement besoin d'un ravalement de façade, ce qui est fort coûteux et pas remboursé par la sécurité sociale. 
Une rapide étude de marché, assortie d'une analyse technico-économique, lui démontra qu'il était bien plus rentable de s'en racheter une nouvelle : le rapport qualité/prix était nettement supérieur. En bon gestionnaire, il se sépara de sa femme sans plus d'état d'âme, et en racheta une nouvelle 20 ans plus jeune que l'ancienne, à grands coups de bijoux et de promesses (ce qui coûte moins cher que les bijoux, mais qui n'a aucun poids sans eux).
Cette nouvelle femme était fortement imbue d'elle-même et aimait à s'admirer. Elle passait des heures à contempler sa propre image, affichée sur l'écran du Mac par webcam interposée, durant les longues séances qu'elle passait à discuter sur Chatroulette. Chaque fois, le rituel était le même : "Eh, toi ki me mate ds chatroulette, di moi ki é la + belle ? ^^", demandait la marâtre. Les réponses, bien que variées (allant de "C toi la + bonne, cokine !", à "eske tu ve ke l'image de mon sex te dise ske j'pense de la raiponse ?"), aboutissaient généralement à la même idée : le petit haut-parleur à côté de l'écran répétait invariablement qu'on ne pouvait trouver d'égale beauté sur la région 9-3 dans chatroulette. 


Le prix des beaux miroirs qui disent qui est la plus belle a sacrément augmenté ces dernières années.
Jusqu'au jour où, alors qu'elle pianotait la question rituelle sur son clavier, on lui répondit que "Hélas, gente damoiselle, il m'est arrivé de visionner sur mon écran une créature dont la beauté n'égalait que la blancheur, et je suis au regret de vous annoncer que, Dieu m'en soit témoin, je ne peux que louer sa beauté, même si vous avez un sacré cul !". Surprise du ton (et de l'orthographe) de la réponse, elle ne mit pas longtemps à réaliser que sa belle fille avait du utiliser sa session chatroulette plutôt que de réviser son bac. Elle entra dans une colère noire, et jura d'éliminer sa belle-fille, dont la beauté portait ombrage à la sienne.


Elle décida donc de l'abandonner dans le bois de Boulogne, confiante que, étant une femme, elle ne retrouverait jamais son chemin jusqu'au domicile familial. Et en effet, sitôt seule dans la forêt, Blanche-Neige réalisa qu'elle était incapable retourner à la maison.
Fort heureusement, le destin fut clément. Il se manifesta sous les traits d'une jeune femme qui parlait avec un fort accent brésilien et qui disait s'appeler Roberto. Elle/Il lui indiqua qu'il existait un petit hôtel à quelques pas d'ici, où ils cherchaient quelqu'un pour faire les chambres, plus quelques extras. 


Toute heureuse, Blanche-Neige se présenta à la réception du petit hôtel, perdu au milieu des arbres, et tenu par 7 nains. Croyant d'abord avoir trouvé la maison de retraite du personnel de Fort Boyard, elle finit par s'habituer à ce détail fort surprenant. Elle fut embauchée dans l'hôtel pour faire ce qu'elle savait faire le mieux ; le ménage, le repassage et la vaisselle (bein oui, ça reste une femme, quand même). 


Rapidement, la grande beauté de Blanche-Neige attira de nombreux clients dans l'hôtel, et l'affaire des 7 nains prospéra. On venait de la France entière passer la nuit dans cet hôtel, et rapidement, les rumeurs les plus folles circulaires : on parlait de certains extras que dispensait Blanche-Neige aux clients les plus chanceux, ou de certaines activités auxquelles elle se livrait avec 6 des 7 nains (le dernier étant connu pour être un nain puissant...). 
La tenue de femme de chambre de Blanche-Neige, étrangement proche de celle utilisée par la chaîne Sofitel.
Et ce qui devait arriver arriva, cette histoire parvint aux oreilles de sa belle-mère. Elle devint plus jalouse que jamais, et jura de ternir à jamais l'image de sa belle-fille.
Etant un peu sorcière, elle prépara une potion aux effets diaboliques. Le lendemain, elle se présenta à l'hôtel sous les traits de DSK, saint patron des femmes de chambres, et demanda un lit pour la nuit.


On ne saura sans doute jamais dans quoi Blanche-Neige croqua (les versions diffèrent à ce sujet), toujours est-il qu'elle tomba dans un sommeil profond, dont il fut impossible de la tirer. 


Il y a un siècle ou deux, elle aurait sans doute attendu son prince charmant dans un cercueil de verre. Mais la loi contre l'acharnement thérapeutique étant passée par là entre-temps, elle fut conduite à l'hôpital, et débranchée après 6 mois de coma, parce qu'il faut pas déconner quand même, vous savez ce que ça coûte à la société, tout ça ?


Epilogue :
La belle-mère, un temps bien contente de son mauvais tour, fut à son tour bien punie par la vie. Une erreur dans ses potions lui donna soudainement le physique de Roselyne Bachelot et le QI de Steevy Boulay, ce qui eut les effets que vous pouvez imaginer : sa vie fut vite un enfer. Déprimée devant son physique désastreux qui ne provoquait plus rien sur chatroulette, elle perdit rapidement la tête et prit sa carte au parti communiste... une bien triste histoire.  


Voila, voila.... Une bien belle histoire en vérité, qui avait bien besoin d'être dépoussiérée. Nul doute que, sous cette forme, elle se transmettra à travers les âges pour des générations ! Tiens, ça me fait penser que j'ai en ma possession d'autres parchemins qui mériteraient eux aussi d'être un brin dépoussiérés. Si vous êtes sages, vous aurez bientôt tout une collection de belles histoires à lire à vos enfants au coin du feu.