mardi 24 mai 2011

L'affaire DSK en images

Dans les heures, puis les jours qui ont suivi l'arrestation inattendue de celui que l'on appelle désormais "Dominique-nique-nique", les journaux du monde entier ont noirci leurs pages de phrases plus ou moins pertinentes et de déclarations plus ou moins intelligentes.
Dans la catégorie de "la déclaration qui sent la testostérone", la palme revient sûrement à Jean-François Kahn, qui déclarait qu'il ne s'agissait de rien de plus qu'un "troussage de domestique". Pour sa défense, cet homme est né sous Henri IV et a grandi sous Louis XIV (ou sous les jupes de ses domestiques). A moins que ce ne soit l'influence de son ancêtre Gengis qui ne ressorte soudainement...

Mais rassurez-vous, il n'était pas le seul à sauter à pieds joints dans l'océan de la médiocrité, rejoignant allègrement un grand nombre de médias, qui voient dans le fait une allégorie du machisme de la classe politique (DSK étant une copie conforme de l'ensemble de la classe politique), un combat féministe (car s'offusquer d'une tentative de viol est apparemment réservé aux féministes), un complot ou une conspiration (et le meilleur moyen d'être sûr que c'est bien un complot est de demander leur avis aux Français). Sans parler de ceux qui essayent désespérément de créer du scandale jusque dans les moindres recoins, en mettant à la une le prix de la chambre d'hôtel, ou le difficile quotidien des femmes de chambres dans les hôtels de luxe... 

Dans cette histoire, nous pouvons cependant affirmer que celles qui ont été violées avec certitude sont l'éthique, la retenue, et la présomption d'innocence. Elles ne porteront malheureusement pas plainte.

Mais au delà des phrases siègent, incontestables, les images. Elles amènent la vérité nette, pure et éclatante. C'est pourquoi, en exclusivité, loin du tumulte médiatique de l'affaire DSK, je vous propose une couverture inédite et en images de cette histoire. Place aux images...

Au Japon, les supporters de DSK sont abattus.
Dans le camp de ses supporters au Sri Lanka, on va jusqu'à rejouer la scène en s'affublant de faux cheveux blancs pour conjurer le mauvais sort.
Martine Aubry réagit symboliquement à l'annonce de la nouvelle.
En Thaïlande, un groupe de soutien à la victime présumée procède également à des cérémonies commémoratives... (des célébrations similaires avaient eu lieu lors du dernier passage de Frédéric Mitterand dans le pays).
A Sofitel, la direction de l'hôtel a tenu à souligner le professionnalisme de ses femmes de chambre, prêtes à se plier en quatre pour la satisfaction du client.
... tandis que la chaîne concurrente rappelle que chez eux, tout ça ne serait pas arrivé (preuves à l'appui).
Voilà, je vous laisse DSK pas tout à fait comme nous l'avions trouvé (à savoir nu, dans sa salle de bain), et je vous livre une dernière image pour la route, qui se passera de toute légende.

samedi 14 mai 2011

Tiens, voila du boudin !

D'où vient-on ? Où va-t-on ? Dans quel but ? Quelle est la quintessence de l'existence humaine dans une réalité gouvernée par la dichotomie manichéenne du bien et du mal ?
Autant de questions que l'Homme a su se poser au fil de l'histoire. Sans forcément y apporter de réponse, la simple réflexion qu'appelle la question est en soi un accomplissement. Ainsi, quelles ne furent pas les avancées apportées par le "qu'est-ce que la matière" de Démocrite ? Quel ne fut pas le retentissement du "être ou ne pas être ?" du personnage de Shakespeare ? Quelles ne furent pas les conséquences du "Le Pape ? Combien de divisions ?" de Staline ?
Aujourd'hui encore, l'Homme continue à poser les questions qui font l'Histoire, dans un élan de l'esprit comparable à l'envol éthéré de tout un peuple qui aspire à d'avantage de savoir.

Ce qui m'amène tout naturellement à vous parler d'une question soulevée par un grand magazine philosophique, digne héritière des questions sus-citées :

Pourquoi les hommes crient et les femmes font du boudin ?

Faisant fi des pressions politiques et des conséquences terribles que pourraient entraîner un débat sur le sujet, Elleraconte.com -oh, le beau site- apporte des éléments de réponses à une question qui taraude l'humanité depuis des siècles. Le premier à se poser la question aurait été Louis XII de France, peut-être parce qu'il était marié à un sacré boudin, mais ceci est une autre histoire...
Laissons immédiatement de côté vos récriminations sur le bien-fondé profond de la question, et analysons immédiatement la réponse.

Le mot boudin s’appliquera ici seulement à la femme. Eh oui, le boudin est à 90% féminin.
Dès le début de l'article, l'auteur frappe très fort. Voila la réponse à la question "Pourquoi les femmes font du boudin ?". Parce que le boudin est à 90% féminin. C'est simple, mais il fallait y penser.

Ce pourcentage fort précis a été déterminé à la suite d'une étude rigoureuse du LACONE du CNRS (le Laboratoire d'Analyse en Charcuterie et d'Observation de la Nature des Etrons). Après avoir disséqué grand nombre de boudins (opération dont Valérie Damidot a réchappé de justesse), les résultats sont formels : le boudin n'est composé de testicules qu'à hauteur de 10%. On peut donc immédiatement en déduire que le boudin est à 90% féminin.
Eugène Boudin, où l'homme qui fait mentir la science.
Les hommes se contentent, quant à eux, de grogner, de s’énerver, de crier et de tirer la tronche car ils sont plus dans l’action que nous.
Il est bien connu que peu de femmes sont dans l'action. A peine capables de tenir un balai en main (ou un aspirateur, ne soyons pas rétrogrades), elles sont tout juste aptes à faire du boudin. En tous les cas, grogner, crier et tirer la tronche sont des actions qui requièrent bien plus de neurones que ce que le petit cerveau de la femme ne comporte. Ces actions nobles sont l'apanage des hommes, qui d'ailleurs, s'en contentent. Une fois que les hommes ont grogné, crié et tiré la tronche, ils vont se coucher avec la satisfaction d'une journée bien remplie.
Le boudin féminin est beaucoup plus recherché... On pourrait même dire travaillé, mais s'il nécessite un guide, c’est aussi parce qu’il est pervers et qu’on a parfois du mal à en comprendre la cause.
Sachez que c'est quand même une femme qui parle. Les femmes, ces êtres étranges à mi-chemin entre l'homme et Vincent Mc Doom, travaillent donc régulièrement leur boudin. C'est un peu l'équivalent des gammes chez un pianiste, ou de la langue de bois chez un politique : c'est la base même du métier. Un phénomène que l'auteur se propose de nous faire découvrir au travers d'un guide du boudin (2 pages, Editions Atlas). C'est un peu comme le guide du Routard, mais en moins long. En moins intéressant aussi...
Partons donc à la découverte de ce boudin pervers (ne dérivons pas, je vous vois venir, bande de petits coquins).
Il y a 4 étapes essentielles concernant le boudin féminin et à chaque étape correspond une manière de réagir.
Même si vous verrez au cours de cet article qu'on ne nous dit absolument pas comment réagir. Sûrement un truc que la science n'a pas encore découvert.

Boudin: étape 1
On sait qu’une femme fait du boudin lorsqu’elle ne parle plus. C’est la première caractéristique et vous auriez tort Messieurs de croire que vous serez plus tranquilles ainsi et que vous aurez la paix.
Messieurs, sachez-le : dès que votre femme ne parle plus, c'est qu'elle vous fait la tête. Parfois, vous pourrez croire qu'elle est en train de dormir, de manger, de jouer de la musique, de regarder un film, ou simplement de ne rien faire. Détrompez-vous, malheureux ! Rappelez-vous que la femme est perverse. Ce n'est qu'un subterfuge pour vous induire en erreur ; en réalité, elle fait du boudin, et vous en veut à mort.
Une femme bavarde a donc moins de chances de faire du boudin. Une pipelette est une femme peu susceptible. Casse-couilles, peut-être, mais peu susceptible.
Une femme qui ne parle pas est 100 fois plus dangereuse, vous mieux comprendrez en la regardant l’expression « se fermer comme une huitre ».
Déjà qu'une femme qui parle est dangereuse (au volant, pour ne citer qu'un exemple), mais alors une femme qui ne parle pas... Messieurs, méfiez-vous. Le soir, quand votre femme s'allonge dans le lit conjugal, ferme les yeux et cesse de parler, ne vous laissez pas berner : en moins de 0,78 seconde, elle peut vous briser la nuque, vous assommer avec une poêle à frire, et vous envoyer un low-kick retourné dans la mâchoire.
Dans le doute, et pour vous protéger, dès qu'une femme s'arrête de parler, assénez-lui un immense coup de pelle, ce sera de la légitime défense.
Ou sinon, vous pouvez aussi observer la suite, ce qui ne manquera pas de venir parfaire votre connaissance scientifique des femmes. Vous mieux comprendrez alors (si si, vous mieux comprendrez) l'expression se fermer comme une huître (j'aurais peut-être dit "se fermer comme une moule" en l'occurrence, mais bon...), expression que vous utilisez déjà couramment. Ex: - Tu as fermé la maison chéri ? - Oui, comme une huître.
Oui mais si elle se ferme, c’est pour mieux vous faire regretter votre erreur et si elle ne parle pas, ne vous regarde pas et se met à l’écart, c’est pour mieux réfléchir à son plan diabolique et comploter dans votre dos. 
Durée : Quelques heures / Danger : Faible
Le danger de cette phase est donc faible, même si on nous dit 2 lignes plus haut qu'une femme qui ne parle pas est 100 fois plus dangereuse (qu'une huître, peut-être ? Ceci expliquerait cela.). Une femme qui parle est alors totalement inoffensive (sauf au volant, on l'a déjà dit, mais ceci n'a rien a voir avec le fait qu'elle parle ou pas).
Ne vous y trompez pas, cette femme est dangereuse en permanence.
Boudin : étape 2
Ensuite, la deuxième étape consiste à parler mais seulement si c'est pour vous dénigrer.
Durant la deuxième étape du boudin, la femme ne parle plus. Sauf pour vous balancer des vacheries.
- Tu me passes le sel ?
- C'est toi le sel.
- Elle va bien, ta copine Elsa ?
- Oui, elle est sympa, elle, au moins...
Et caetera, et caetera... D'ailleurs, ça marche aussi quand elle parle au facteur ou à la boulangère. Elle perd l'usage de la parole, sauf pour vous dénigrer. On appelle alors ceci "s'ouvrir comme une huître".
Toutes les remarques méchantes et blessantes sont bonnes à dire. Vous aurez donc les oreilles qui sifflent : « De toute façon, vous ne savez même pas planter un clou », « Votre belle mère est une plaie », « Votre dernier cadeau était en fait horriblement niais et ridicule »... Âmes sensibles s’abstenir.
Je vous laisse quelques secondes pour relire ça... Voila... Quand une femme se met en colère, elle en devient conne au point d'insulter sa propre mère. Ce qui doit certainement être très blessant pour l'homme en question, à n'en pas douter. C'est là que vous mieux comprenez (oui, toujours) l'expression : "raisonner comme une huître".
Heureusement que l'auteur avertit les âmes sensibles. Le dernier suicide chez France Telecom était d'ailleurs dû à un terrible échec à l'épreuve de plantage de clous, ce qui fait de la remarque "vous ne savez même pas planter un clou" une des remarques les plus blessantes du monde. Beethoven serait devenu sourd suite à cette remarque assassine (remarquez, il était en effet assez mauvais pour planter des clous). Âmes sensibles s’abstenir, donc...
Durée : Quelque jours puis elle se lassera ou n’aura plus d’imagination  / Danger : Moyen
Heureusement, on l'a vu, la femme a une imagination relativement limitée (pour en venir à parler clous...). Le danger est donc moyen, même si les conséquences de certaines remarques peuvent être terribles. 

Et paf, c'est tout un argumentaire qui tombe à l'eau.
Boudin : étape 3
L’avant dernière étape est celle du complot : amis, enfants, voisins, belle-mère, tous vont connaître l’abomination que vous avez faite ou dite. Vous ne pourrez donc pas compter sur leur soutien, ils se rallieront tout de suite à la cause d’une pauvre femme blessée.
Car oui, chaque fois qu'une femme fait la gueule (environ 3 fois par semaine, selon une récente étude), c'est à cause d'une abomination de votre part. La catégorie abomination a du être sérieusement revue à la baisse ces derniers temps. Si ça continue comme ça, la prochaine fois que vous oubliez de lui souhaiter sa fête, on va parler de crime contre l'humanité, votre femme faisant immédiatement figure de "pauvre femme blessée". Forcément, si l'auteur avait parlé de "vieille furie hors de ses gonds", ça aurait été moins attendrissant. Plus proche de la réalité, certes, mais moins attendrissant.
Qui a dit que les femmes étaient des êtres purs, naïfs et sincères et dotés d’une gentillesse et d’un pardon naturel ?
Alors là, je ne sais pas. Mais je serais curieux de le savoir. Selon Google, en tous cas, personne d'autre que l'auteur de cette bouse cet article. Ou alors les femmes étaient pures, sincères et gentilles, mais c'était il y a trèèès longtemps. Quelques centaines de milliers d'années au bas mot.
Durée : Selon l’importance de votre erreur, cela peut durer de quelques jours à quelques mois. / Danger : Important
Pour vous donner une idée de l'importance de votre erreur, ça va de quelques jours pour "regarder le match de foot à la place de Plus belle la vie", jusqu'à quelques mois pour "blague déplacée mais pourtant vachement drôle incluant votre secrétaire et une photocopieuse".

Boudin : étape 4
La dernière étape mais non la moindre, est la grève, voilà le mot d’ordre. Elle ne fera plus rien pour vous ! Finie la bonne nourriture, finis votre lit fait et vos chemises repassés.
Voici venir l'étape la plus terrible... qu'on pourrait aussi appeler "étape de libération de la femme", finalement. A noter que cette étape ne représente absolument aucun danger pour un homme qui sait se faire des pâtes, tirer une couette (ouhla, geste très technique), et tenir un fer à repasser.
Terminé le silence, les enfants pleurent et ont besoin d’aide pour leur devoir.
Ah, je croyais au contraire qu'avant, on n'avait pas de silence, une femme en bonne santé étant une femme qui parle tout le temps. Notez aussi que tant que votre femme ne vous fait pas la tête, vos enfants sont des petits génies qui n'ont jamais besoin d'aide pour leurs devoirs et qui ne pleurent jamais. Ils en profitent aussi sûrement pour lire Kant dans le texte et faire des répliques des statues de Michel-Ange. Par contre, au moment où votre femme commence à faire du boudin, patatra ; vos enfant commencent à chanter du Patrick Sébastien et à regarder La Roue de la Fortune... Des conséquences terribles.
Et sans oublier une des grèves la plus perverse, la grève du sexe, terminés les câlins sous la couette et bonjour le canapé et la bave du chien qui vous regarde dormir.
Remarquez, c'est peut-être à cette étape que j'aurais utilisé l'expression "se fermer comme une moule". Mais c'est mon avis personnel.
Messieurs, ayez donc toujours un peu de GHB sur vous pour passer sans encombre cette étape. Faites-moi confiance, je suis expert en psychologie féminine.
Durée : indéterminée, cela durera jusqu'à ce vous ayez lu la rubrique « Comment vous faire pardonner ?» et l’ayez appliquée à la lettre. / Danger: Très important
... sauf donc, pour les hommes un brin débrouillards et qui n'ont pas de chien.
Et, oh ! Quelle habile technique commerciale pour nous emmener sur l'article suivant, dont je vous épargnerai l'analyse (je vous promets que vous ne voulez pas ça). 

Voilà donc cette édition 2011 du "Guide du Boudin". Vivement l'édition 2012 !

J'ai quand même une dernière question pour vous, lecteurs. Si vous deviez comparer l'auteur de cet article à un animal, à quoi la compareriez-vous ? (Attention, de subtils indices se sont glissés dans cet article). 

Bingo !

samedi 7 mai 2011

Le Facebook de Ben Laden

On a beaucoup parlé de la mort (ou de la non-mort) d'Oussama Ben Laden. Mais finalement, on le connaissait assez peu.

Vous savez, c'est un peu comme cette personne, que l'on avait tous dans notre classe, et qui soudainement, au moment de lui dire au revoir à la fin de l'année, on se rend compte qu'on ne sait rien de lui. Eh bien, Ben Laden, c'était un peu comme ça...
Fort heureusement, j'ai réussi à accéder à sa page Facebook (figurez-vous que l'on avait plusieurs amis en commun, mais je ne m'étendrai pas sur le sujet).

Rien que pour vous, et en exclusivité, voilà la page Facebook d'Oussama Ben Laden (cliquez donc sur l'image, zoomez, et partez du bas pour une meilleure compréhension).

La page Facebook de Ben Laden - une exclusivité de l'Impoli.

mercredi 4 mai 2011

Ben Laden n'est pas mort

Quelques minutes après qu'elle ait été révélée, la nouvelle s'est répandue sur les télévisions du monde entier, animant des milliards de conversations, noircissant des millions de pages à travers le monde, monopolisant les pensées d'une grande partie des habitants de la planète.

Tandis que Barack Obama annonçait "une grande nouvelle" et "une date qui restera dans l'histoire", David Cameron déclarait que cet évènement "changerait sûrement la face du monde", Silvio Berlusconi saluait "un jour historique", et même le grand démocrate Kim Jong Il avouait que "cette annonce apporte un grand espoir à des milliards de personne. C'est sûr, rien ne sera comme avant". 
Depuis, de nombreuses rédactions couvrent l'évènement en direct, pour fournir au monde entier les informations au fur et à mesure de leur apparition. Et il faut reconnaître que la nouvelle est de taille : Jean-Pierre Chevènement sera candidat à l'élection présidentielle de 2012.

Voilà un moment bigrement bien choisi pour annoncer sa candidature.

Mais cette information, au delà de la vague d'espoir qu'elle apporte, et qui a entraîné des scènes de liesse jusqu'au fin fond du Balouchistan, a presque totalement éclipsé une autre information, que j'ai néanmoins relevée grâce à des sources particulièrement bien informées : les Etats-Unis d'Amérique ont également annoncé avoir tué Osama Ben Laden.

Je sais, l'information vous paraît surprenante. Pourtant, cherchez bien : après l'édition spéciale consacrée à la candidature de Jean-Pierre Chevènement en 2012, vous trouverez sûrement, perdu au milieu de la section "International" (section qui est bien plus développée dans l'Huma que dans le Figaro), un petit article sur la disparition de cet homme, qui avait défrayé la chronique il y a déjà quelques années, en septembre 2001. Bien qu'à l'époque, la nouvelle ait été masquée par la candidature de Jean-Pierre Chevènement aux présidentielles de 2002 (ne faites pas mine d'avoir oublié, je sais bien que cet (Ch)évènement a marqué vos vies durablement), Osama Ben Laden avait quand même réussi à occuper quelques pages des journaux en détournant des avions pour tuer plusieurs milliers d'innocents, prouvant par la même sa détermination sans limite pour faire la une des journaux.

Et voilà que soudainement, Barack Obama annonce la mort de l'homme le plus recherché au monde : Osama Ben Laden.
Alors, faut-il le croire ? Faut-il avaler sans réfléchir une information par nature difficilement vérifiable ?  C'est là que j'interviens, faisant fi des pressions et des dangers, n'écoutant aveuglément que mon devoir de citoyen. Je dénonce, j'accuse, je dénoue la supercherie, j'annonce : Ben Laden n'est pas mort !

Et je vous fais immédiatement partager mon raisonnement pour éclairer votre esprit embrumé des lumières de ma puissance intellectuelle (bon sang, cette douleur dans les chevilles...).

Passons rapidement sur les futilités rhétoriques qui fleurissent de part et d'autre : certes nous n'avons pas d'images du corps de Ben Laden, ni aucune preuve matérielle de sa mort, mais ce ne sont pas les indices les plus criants - de toutes façons, toute image ou vidéo publiée par les autorités américaines verrait sa véracité immédiatement mise en doute.

Déjà, la date : Osama Ben Laden a été prétendument tué dans la nuit du 30 avril au 1er mai, soit exactement la date de la mort d'Hitler, tout juste 66 ans après. Or, comme c'est bien connu que tout ce qui a un point commun avec Hitler est le mal absolu (spécial dédicace à Monsieur Godwin), cela nous mets immédiatement sur la voie d'un complot américain, destiné à nous faire croire à la mort du leader d'Al Qaïda. De plus, comme cité ci-dessus, la date tombe très exactement 555 jours avant l'élection présidentielle de 2012. 555, qui font 666 (le chiffre du diable !) si l'on y ajoute 1,5 fois l'âge de Jean-Pierre Chevènement. Coïncidence ? Je ne pense pas...

Mais l'indice déterminant est venu encore une fois d'internet. Il est aujourd'hui reconnu et accepté que, plutôt qu'un travail de terrain, une enquête approfondie, et un recoupement de l'information, la vérité profonde émerge des réseaux sociaux, Fessebouc et Touittère en première ligne, et des autres médias participatifs, tels que les skyblogs et les commentaires sur les articles en ligne. Méthode couramment adoptée par les journalistes modernes, cette nouvelle manière de rédiger des articles a fait ses preuves, car il est bien connu que si les masses disent quelque chose, alors ça doit sans doute être vrai.

Et cette fois encore, les masses ne se sont pas trompées. A commencer par Google, qui ne se trompe jamais, comme chacun sait. Pour une recherche sur Ben Laden, Google nous propose les deux solutions suivantes : Ben Laden n'est pas mort, et Ben Laden n'existe pas.



Un indice troublant, mais qui ne serait rien s'il n'était pas confirmé par les réseaux sociaux.
Comme l'annonçait Loulitou36 quelques heures après l'attentat "Ben Laden a été 1venter par lé Amériquains pr nou faire peur, en fèt il né pa mor !!!!". Révélation immédiatement reprise et détaillée par GrosLOL, qui twittait quelques minutes plus tard "Et com par hasar, on nou a ri1 di avant. Vs pensé vmt ke pr 1 oppération de cet ampleur, on auré rien vu venir ?", puis par des dizaines d'utilisateurs du site de micro-blogging. (Et souvenez-vous qu'à partir d'une dizaine de twitts, c'est suffisant pour écrire un article, dans le journalisme 2.0).

A mesure que les questions pertinentes et troublantes se répandaient sur la toile, le malaise des autorités était palpable. Relâchant tout d'abord un photo-montage de Ben Laden mort, avant de le retirer quelques heures plus tard, puis multipliant les déclarations contradictoires sur les détails de l'opération, cherchant à gagner du temps avant de publier les vraies photos (certainement le temps de faire un photo-montage plus crédible), les autorités américaines ont, en dernier recours, décidé de demander à Jean-Pierre Chevènement d'avancer l'annonce de sa candidature, espérant à juste titre que le battage médiatique autour de la nouvelle suffirait à faire oublier leur odieuse supercherie.

Malgré cela, les internautes ne relâchaient pas la pression, mettant à mal le montage américain. Le commentaire décisif est très certainement venu de PeTiT-FuTé qui, se servant d'une analyse croisée des annonces officielles d'une part, et de Google Maps d'autre part, allait porter le coup de grâce à la tromperie. Il remarquait subtilement en commentaire d'un article du 20minutes que, "Cmt les ricains ils on fé pr jeté le corps a la mère, alor ke y a mm pa la mer à Abitbol Abottad Abtodil la bas ?".

Et en effet, l'information a rapidement été confirmé par le gouvernement Pakistanais. La mer est à plusieurs centaines de kilomètres d'Abbottabad, prouvant non seulement qu'il était impossible aux Américains de jeter le corps à la mer (même en le lançant très très fort), mais surtout que les Américains ont vraiment une très mauvaise connaissance de la géographie de la province du Khyber Pakhtunkhwa (ça se prononce comme ça s'écrit).
Ou alors avec une énorme catapulte, à la limite...

A partir de là, les conclusions s'imposent d'elles-même. Toute cette histoire ne tient pas la route. Soit les Américains n'ont jamais tué Ben Laden, et il coule des jours heureux aux Bahamas avec Michael Jackson, Claude François et Hitler, soit -pire- il n'a jamais existé et il s'agirait en fait de Barack Obama avec une barbe et un turban... Autant de suppositions bien plus crédibles que la version officielle que l'on voudrait nous faire avaler.

Alors, l'habile subterfuge de la déclaration de candidature de Jean-Pierre Chevènement suffira-t-il à distraire l'attention ? Les futurs photo-montages américains seront-ils plus convaincants que les premiers ? Christine Boutin va-t-elle également se présenter en 2012 ?
Seul l'avenir nous le dira... En attendant, une seule chose est certaine : les internautes ne baisseront pas les bras, et continueront de leurs questions fracassantes à faire jaillir la vérité des instances comploteuses qui dirigent la planète. 
Car n'oubliez jamais que premièrement, "tout ce qui vient d'un gouvernement, d'un patron, ou d'une instance dirigeante a de grandes chances d'être faux", et deuxièmement que "vous serez toujours mieux placés que les autorités pour juger de la véracité d'un évènement". Armés de ces deux principes, je vous souhaite de nombreux commentaires et articles éclairés sur vos blogs, comptes touittère, comptes fessebouc, articles du Post, du 20minutes, ou des autres grands journaux qui prennent le soin d'aller chercher l'information à la source : internet.