mercredi 1 décembre 2010

Petit guide pour retrouver Ben Laden

Al Qaïda Maghreb Islamique faisait récemment savoir par les médias que la France devrait négocier directement avec Oussama Ben Laden si elle voulait la libération des otages détenus par l'organisation terroriste...
Diantre ! Voila une proposition alléchante. Parce que c'est vrai qu'à la longue, négocier avec des sous-lieutenants ou des obscurs terroristes au nom difficilement prononçable, c'était devenu lassant. Tandis que là, Oussama lui-même, voilà de quoi raviver l'intérêt des ménagères de moins de 50 ans pour l'actualité (je ne sais pas ce que les médias ont avec cette "ménagère de moins de 50 ans", on aurait aussi bien pu parler du "fonctionnaire des impôts de plus de 37 ans", ou à la limite, des "ménagères en mini-jupe de moins de 30 ans", mais je m'égare).

Sauf que voilà, Monsieur Ben Laden, on ne sait pas où il est. De plus, avec le changement de ministre des affaires étrangères, on a un peu la flemme de se replonger dans le dossier de 2337 pages intitulé "Où est Oussama ?", dossier rangé alphabétiquement entre "Où est Charlie ?" et "Pourquoi les abeilles volent-elles en zigzag en présence de Roselyne Bachelot", question qui reste d'ailleurs un des plus grands mystères de la science.
C'est donc tout naturellement que Michèle A-M (nous l'appellerons ainsi afin de préserver son anonymat) a fait appel à mes services de consultant politique pour cette question "Mais où est Ben Laden ?" (la réponse fournie par Jean-Louis Borloo, à savoir "Dans ton cul", a rapidement été écartée).

Variante au jeu "où est Charlie ?", le jeu "où est Ben Laden ?" est très apprécié des enfants et de la CIA.

Pour savoir où est Oussama, diverses méthodes ont déjà été utilisées ; les Américains ont offert plusieurs millions de dollars à celui qui le dénoncerait. La méthode n'a pas donné beaucoup de résultats ; il faut reconnaître qu'un taliban qui vit dans les montagnes du Sud de l'Afghanistan et qui se retrouve soudain en possession de 20 millions de dollars, ça attirerait rapidement les soupçons, à défaut de la sympathie de ses voisins.
Le fait de partir à pied via le Pakistan avec une Bible et un couteau n'a pas donné non plus de grands résultats, reconnaissons-le. Même du côté d'internet, le statut Facebook de Ben Laden n'a pas changé depuis celui du 10 septembre : "Va faire un petit tour (lol) en avion".

Non, la méthode pour le trouver réside encore une fois dans une habile combinaison de l'utilisation des nouvelles technologies et des techniques de négociation développées par les services secrets. Ces Français enlevés par Al Qaida sont une aubaine telle qu'il apparaît comme évident qu'il ne s'agit en fait que d'une ruse pour entrer en contact avec Ben Laden. D'ailleurs, suite au post de l'AQMI sur son blog, Nicolas S. a immédiatement "lâché un com" en indiquant son numéro de téléphone pour les négociations. Et c'est là que va se mettre en place un plan bigrement futé, que mêmes les cerveaux des concepteurs de séries américaines  (c'est dire !) ne pourraient fomenter dans leurs esprits machiavéliques. 

Faisons ici un peu de psychologie et posons nous la question : Que veut Ben Laden ?. Sûrement pas de l'argent, il en a eu à ne plus savoir qu'en foutre. Des filles, ce serait surprenant, avec ses multiples femmes, il a également du avoir sa dose (quoi que les filles françaises sont sources de toutes les convoitises, et notamment de celle de nos pays voisins, qui n'ont que des bouffeuses de saucisse ou des grosses anglaises à se mettre sous la dent). 
Non, ce que Ben Laden cherche aujourd'hui, c'est une retraite. Après de nombreuses années de cotisation, il y a fort à parier que le leader d'Al Qaida n'aspire à rien d'autre qu'une retraite paisible et un carré de jardin où planter des laitues. Et la France a en la matière un système qui ferait pâlir d'envie le grand Oussama lui-même. Voilà donc le deal que l'on va lui proposer ; la libération des otages contre une intégration dans le système des retraites. Maintenant que ce système dont la France s'enorgueillit depuis des générations a été sauvé par notre grand président (et encore, "sauvé", le mot est faible), on pourra sans aucun problème accueillir une personne de plus sans que personne ne le remarque, et sans que cela ne vienne pénaliser trop lourdement le système, car il est bien connu que les personnes d'origine étrangère ne font que pénaliser le système, alors que les gens d'origine blanche (oui, blanc est une origine, ça simplifie le débat) le portent à bout de bras.

Des années de fuite ont rendu Ben Laden professionnel dans l'art du déguisement.

Côté pension, il a été décidé de lui attribuer la même retraite qu'un contrôleur aérien, en plus d'un logement de fonction dans la banlieue des Ulis, pour des raisons de discrétions (j'avais aussi pensé à l'Auvergne, où il serait certain de ne pas être emmerdé, mais les moeurs étranges de cette région m'ont finalement poussé à abandonner l'idée).

Voilà donc à n'en pas douter une idée qui fera recette et délectera les esprits jusqu'aux plus hauts sommets de l'Etat français (aux dernières mesures, le plus haut sommet de l'Etat culminait à 1,67m avec talonnettes). Et si un vieillard vient s'installer dans votre quartier et vous raconte avec un fort accent arabe qu'il a été contrôleur aérien dans sa jeunesse, n'hésitez pas à le balancer à la CIA (renforçant ainsi les valeurs de dénonciation citoyenne que le Maréchal avait instauré avec succès il y a maintenant 70 ans), il y a 20 millions de dollars à se faire !

1 commentaire:

  1. Kill Bin Laden

    Oussama Ben Laden n’est plus…
    Je voudrais envoyer aux plus proches du défunt un petit billet pour leur exprimer mes doléances plutôt que mes condoléances…
    Mais je ne sais pas à qui les adresser.
    A l’Amérique qui en a fait un guerrier puis un meurtrier et enfin un fou à lier qui croyait détenir le verbe sacré.
    A Israël, qui n’a jamais feint de le craindre, mais qui a néanmoins subtilisé son anathème pour transformer ses élus en électeurs et ses ennemis en états unis.
    Ou bien aux services secrets du monde entier qui ont fait semblant de le pourchasser ou fait exprès de l’épargner.
    Mais tout compte fait, on ne dira jamais à qui ses crimes ont profité sous peine de se mettre à dos tous les réseaux de la désinformation.
    Quant à l’Arabie, elle n’a désormais plus rien à se reprocher, elle peut se rapprocher de Dieu et cesser de lui cacher son jeu : en lui avouant enfin qu’à part l’or noir, tout le reste est blanc…
    Ben Laden est mort… mais ses ombres navrantes sont toujours flottantes dans la mémoire de chaque homme, qui sait que la vérité n’est qu’un tissu de contre-vérités.

    http://www.lejournaldepersonne.com/2011/05/kill-bin/

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